il arrache les fleurs d'un champ pur.
un champ pur affolé, apeuré.
comme souillé
par un pesticide infanticide
ce soir d'automne
bruissant de légèreté
mais dans cette chambre d'enfant futur infanticide
pesante d'une lourdeur humide
un assassin d'insouciance
arracha la fleur
pour assouvir ses carences

puis destruction de repères
addictions qui enflèrent
extermination qui dégénère

recherche d'une vraie concupiscence
celle qui nous met en trance
celle qui déploie nos sens
notre corps en déchéance

la quête du tout possible
un gout répréhensible.
mais derrière cette chair irrésistible

se cache un cadavre miscible

une bombe à retardement coincée dans cette bouche derrière ce timide sourire

à ces soirées plus qu'indécentes
à tous nos corps incandescents
recherchant cette longue descente
comme une orchidée sans teinte
nos corps transcendés
au septième ciel des cendres brulantes.